La Fondation Caritas (qui est un organe opérationnel du diocèse) et la Caritas diocésaine (expression directe de notre Église pour certains projets caritatifs) mènent une série d'activités et de services dans des domaines très divers : du Centre d'écoute (soutien aux personnes et aux familles en difficulté) à l'Épicerie de la Solidarité ; de l'hébergement pour les sans-abris (en accord avec la municipalité) à l'accueil d'autres personnes vulnérables (familles et femmes avec de jeunes enfants) ; de la Cantine pour les pauvres (qui a servi plus de 106 000 repas l'année dernière) à l'accueil des migrants avec des structures conventionnées avec la préfecture et d'autres entièrement financées par le diocèse et ceux qui souhaitent contribuer (pensez à l'hébergement de la Via S. Anastasio pour les personnes en transit ou celles qui n'ont pas encore été accueillies en raison de retards bureaucratiques). Il suffit de consulter caritastrieste.it, où l'on peut lire : 375 bénévoles ; 124 personnes opérationnelles ; 13 810 personnes aidées et soutenues (dont 861 mineurs) ; 19 projets actuellement actifs... Et puis il y a tout le travail des Caritas et des Saint-Vincent dans les paroisses, ou la Cantine des Capucins ou d'autres associations (pensons à S. Egidio...) : un ensemble d'initiatives, de personnes, d'accueils, d'écoutes, de soutiens scolaires, de colis alimentaires, de cours d'italien...
Depuis des années, la Fondation Caritas dénonce une difficulté financière, en partie due aux retards de paiement des conventions pour les migrants et en partie à une difficulté organisationnelle accumulée : avant mon arrivée à Trieste, les salariés subissaient de gros retards de salaire, tout comme les fournisseurs, malgré des hypothèques et des prêts bancaires élevés.
L'espoir est qu'en réorganisant ces services, les travailleurs soient mieux protégés (et ils sont maintenant toujours payés à temps) et que nous puissions également améliorer la gestion. Nous avons reçu un soutien important de la Conférence Épiscopale Italienne et de Caritas Italiana, qui, grâce aux fonds du 8xmille, nous ont encore plus soutenus que l'attribution annuelle habituelle. Un grand merci à tous ceux qui signent pour le 8xmille pour l'Église catholique. À Trieste, de nombreux signes de cette charité parviennent à des milliers de pauvres.
Le souhait est de continuer, et même d'augmenter, notre attention aux personnes vulnérables, tant par le biais de structures conventionnées que grâce à la générosité qui nous pousse à assumer des dépenses pour répondre aux besoins de ceux qui ne sont pas protégés par les lois ou les systèmes étatiques. Toutefois, je fais appel à la ville. Nous avons besoin de BÉNÉVOLES et de RESSOURCES FINANCIÈRES pour étendre ces aides. Le froid arrive bientôt et nous ne pouvons pas rester les bras croisés ou perdre du temps à discuter et retarder ce que la charité exige de toute urgence. Dieu nous jugera sur la façon dont nous nous sommes comportés envers les pauvres. Face à des problèmes complexes, "ne nous laissons pas duper par des solutions faciles", a averti le pape lors de sa visite à Trieste le 7 juillet. Il avait auparavant déclaré : "Un peuple se tient ensemble par les liens qui le constituent, et ces liens sont renforcés lorsque chaque personne est valorisée". Il nous a mis en garde contre "le cancer de l'indifférence".
C'est pourquoi je demande à chacun de s'impliquer et de participer. Nous avons besoin de BÉNÉVOLES (et merci à ceux qui se dévouent déjà admirablement) et aussi de DONS. Le souhait est de contribuer et de travailler ensemble avec toutes les autres forces actives et associations de notre Ville, ainsi qu'avec les institutions. La foi chrétienne nous pousse à sortir et à prendre soin de la ville. En elle, surtout chez les pauvres et les vulnérables, nous reconnaissons le visage du Christ, pauvre et humble.
† Enrico Trevisi
Évêque de Trieste